Saint-Gervais Mont-Blanc – Une nature préservée et accessible, des églises baroques, un tramway pour alpinistes, des randonnées familiales et même…. de la poésie en dessins. On trouve de tout dans la région du val MontJoie. De Saint-Gervais aux Contamines, cap sur une vallée méconnue, imperturbable malgré sa proximité avec le célèbre Mont-Blanc.
Son eau thermale, son tramway du Mont-Blanc, ses 450 Km de pistes… A l’entrée du Val Montjoie, la petite cité montagnarde qui a fait récemment peau neuve, se pousse un peu du col. Il faut bien exister à coté de sa grande rivale Chamonix! Les visiteurs ont de toute façon tranché : à Chamonix, les grandes courses en montagne et à Saint-Gervais, les jolies randonnées avec vue sur sa Majesté le Mont-Blanc.
Juchée sur un promontoire au dessus du Bon-Nant, l’église Saint-Gervais-et-Saint-Protais arbore un superbe clocher à bulbe et un avant-toi décoré. L’intérieur a été restauré dans les règles de l’art. Pour admirer ce qui constitue le joyau baroque de la vallée, il faut pousser jusqu’à l’église de Saint-Nicolas-de-Véroce. Colonnes de tuf jaunes en façade, avant-toit pient, maître-autel en cuir de Cordoue polychrome, angelots et rinceaux, piliers torsadés garnis de pampres de vigne… La joie du baroque explose d’ors et de de couleurs. Le spectacle est encore plus beau depuis la tribune, d’où on peut admirer les plafonds de plus près. L’été, elle sert de cadre magnifique pour des récitals et des concerts, lors du Festival baroque du pays du Mont-Blanc.
8h30 du matin. Le tramway du Mont-Blanc effectue sont premier passage de la journée. Il embarque des alpinistes bardés de piolets et de batons, les visages blancs de crème solaire. Objectif: le Mont-Blanc, 4810 mètres. Nous voici sur la voie royale, l’accès le plus direct au plus haut sommet d’EuRope. Et cet accès se situe à 500 m du Grand Loft du Mont-Blanc.
Les banquettes de bois sont usées. La plus haute ligne de chemin de fer de France fonctionne depuis 1914. Le plan d’origine devait conduire la ligne jusqu’au sommet. Cela aurait coupé l’herbe sous le pied des ascensionnistes si heureux d’aller chercher l’exploit dans la peine. Le train à crémaillère gravit la pente raide, passe le col de voza, longe le glacier de Bionnassay. La végétation se fait rase. Les cimes acérées de l’aiguille du Midi apparaissent. A la gare de Bellevue, les japonais harnachés et des norvégiens géants vêtus de fluo grossissent les rangs. A l’approche du terminus, les sourires s’estompent, les conversations faiblissent. L’appréhension est palpable. “Nid d’aigle, terminus!” Les alpinistes descendent concentrés. En 4 heures ils seront au refuge du Goûter pour une nuit en altitude. De là, 4 heures supplémentaires les mèneront sur le toit de leurs rêves, le plus haut sommet d’Europe.
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